photo bandeau: Olivier Zwilling « Pyramide du Louvre »
Après la soirée du jeudi 3 avril qui avait atteint un sommet avec 24 membres passionnés par le thème du mois « Absence« , je crains que ce dernier ait dissipé un virus malsain puisque ce soir 10 avril, nous étions la moitié moins, à savoir 12 d’entre-nous qui avons bravé l’épidémie, sans masque ni trompette.
Comme le programme annoncé était copieux, je présume que la plupart, craignant de se coucher un peu tard, a renoncé à cette soirée qui fut très animée. Peut-être qu’un petit comité favorise une dialogue plus intime. J’espère que non, sinon il nous faudrait scinder nos séances en deux, ce qui impliquerait la présence d’animateurs et le risque de scission du club. J’extrapole bien entendu avec l’arrière pensée de vous titiller un peu pour que notre enthousiasme ne fléchisse pas en cours de route. Par ailleurs plusieurs absences de nos plus assidus étaient annoncées, ce qui explique ce petit trou d’air dans nos rendez-vous quotidiens. J’en profite pour saluer Marc, Françoise, Claudine, Martine et Serge partis vivre leur vie qui ne tourne pas toujours autour de la photo. A très bientôt cher.e.s Ami.e.s.
Pour info, le groupe expo s’était réuni pour faire le point et parler de cette note d’intention que nous devons rédiger à l’attention des établissements scolaires. Fabrice et Hubert se sont penchés sur la question en ébauchant un texte qu’il reste à peaufiner. Sinon quelques candidatures se sont manifestées pour le concours, une dizaine pour l’instant. Sans doute faudra t’il relancer une campagne d’information sur le sujet.
Passons à notre soirée du jeudi qui a commencé par la projection d’une série photographique qui a été proposée à BarrObjectif mais non retenue par le jury. L’auteure qui est une connaissance de DomG, a demandé à celui-ci de projeter cette série au club afin d’avoir un retour critique sur le sujet. Ce qui fut fait sans en présenter le texte d’introduction pour laisser libre cours à l’interprétation de chacun.e. Comme je n’ai pas le droit de diffuser des photos sans autorisation je vous invite à voir cette série sur le site de l’auteure Camille Ropert que vous pouvez voir ici : Limnées et éventuellement faire un retour de vos commentaires directement à DomG et/ou en parler au club si vous le souhaitez.
Je vous livre ci-dessous le texte de présentation que vous pourrez consulter après avoir vu la série pour ne pas être influencé.e .

Pour résumer les commentaires sur le sujet, la confusion était de mise sur le sens à donner à ces photographies. Le « rouge » apparaissant dans certaines d’entre elles entraîna l’allusion aux luttes de la femme dans la société, à la souffrance qu’elle peut endurer pour exister mais surtout en qualité de Mère qui donne la vie. Certaines photos ont été plus appréciées que d’autres grâce à une lecture plus directe. L’esthétisme a été égratigné également en portant sur les compositions principalement. La présence de certaines n’étaient pas indispensables etc … Une incohérence dans la suite proposée fut également mise en évidence. Voici en gros ce qui ressorti des échanges que nous avons eus sur le sujet, exercice qui fut apprécié par l’ensemble du groupe.
Après quoi, nous sommes revenus à nos moutons du quotidien avec quelques photos de paysages proposées par Daniel Gros-Circan, grand voyageur qui nous balade de chaque côté de l’équateur, de DomG qui nous a relaté son séjour au Mont-Dore et sa gare abandonnée. Nous avons terminé par les paysages « urbains » d’Olivier qui fut dépité en apprenant que ceux-ci ne seront pas retenus pour notre future expo puisqu’ils sont exemptés du concours. On les a tout de même bien appréciés, c’est pourquoi je vous en montre quelques uns d’entrée de jeu.
Après avoir quitté Paris par la Nationale 7 bien connue par la chanson de Charles Trenet, nous nous sommes arrêtés du côté de Najac au cœur de l’Aveyron avant de filer dare-dare, non pas pour une réunion mais sur l‘île de La Réunion et sa falaise aux mots (?) où surpris par une rafale de vent, nous nous sommes retrouvés, perdus sur une île recouvertes de cocotiers, l’île du Diable face à la côte guyanaise. Celle-ci servit de bagne où séjourna le lieutenant-colonel Alfred Dreyfus, condamné par l’armée en 1895 pour cause d’antisémitisme. Dreyfus fut réhabilité en 1898 suite au célèbre manifeste d’Emile Zola, « J’accuse » qui engendra un nouveau procès. Grâce à Daniel, nous voyageons sur tous les continents en traversant l’Histoire.
Revenons au cœur de notre bonne vieille France pour marcher sur les pas de DomG errant dans la gare abandonnée du Mont-Dore. Il nous en présenta une série où on peut voir deux voyageurs assis sur un banc du quai silencieux. Plongés sur leur téléphone, ils ne se sont pas aperçus que les voies, rongées par la rouille, envahies par les herbes folles et quelques arbustes téméraires, ne feront plus entendre leur grincement strident engendré par l’abrasion brutale du freinage de la locomotive. L’âge moderne méprise le passé, mémoire de ce que nous sommes aujourd’hui. Ceci est illustré par les photos de DomG puisqu’il nous a montré tout un ensemble de tags plus ou moins artistiques, empreintes de notre temps, couvrant des pans de murs entiers laissés aux agressions des intempéries. D’une certaine façon, l’attention de DomG fut détournée de son propos initial, l’abandon, pour se concentrer sur les caricatures multicolores siglées de pseudos ostentatoires. La question que l’on peut se poser sur cette série, est-ce que DomG devait se concentrer sur ce qu’était cette gare par le passé ou ce qu’elle est maintenant devenue, croulant sur la déferlante de graffitis jusqu’à en effacer l’identité. Sans doute, un mixte des deux pour marquer l’évolution dans le temps d’une vie devenant obsolète pour laisser place à une autre encore plus éphémère. Ici, je ne vous livre que quelques photos sur l’abandon de la gare. DomG devrait revoir cette série et nous la remontrer pour donner de la voix en prenant la bonne voie. Tu vois ? …
Cette voie que DomG nous invite à emprunter pour nous conduire vers des paysages plus lointains dont il a tiré la quintessence des effets de l’hiver avant la prochaine renaissance printanière. Merci DomG
Bonne lecture à Toutes et Tous . ChB